Entrée : 8 euros – visite commentée
Eugène Carrière né le 16 janvier 1849 à Gournay sur Marne d’une famille d’origine flamande par son père Léon, et alsacienne par sa mère Elisabeth Wetzel. Il grandit à Strasbourg où il reçoit une formation de lithographe. Contre l’avis de son père, il s'inscrit à l’École des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Cabanel et se forge une culture propre par l’observation de la nature et la fréquentation des musées. Marié à Sophie Desmouceaux, dont il aura sept enfants, il est contraint à des tâches diverses pour subvenir aux besoins de sa famille. Il expose néanmoins au Salon: La Jeune Mère (1879), L’Enfant Malade (1885), autant de
symphonies domestiques, inspirées des maîtres hollandais, qui lui valent le titre un peu réducteur de « Peintre des Maternités ».
Témoin de son temps, Carrière participe au mouvement des idées: la défense de Dreyfus au côté de Clemenceau et de Zola, émancipation féminine, etc... Jamais dogmatique, il défend un humanisme qui place l’éducation au centre des préoccupations.
A l’aube du siècle nouveau, entre tradition et modernité, il devient un artiste de référence. En 1899, il enseigne à l’Académie Carrière où ses élèves, Matisse et Derain, trouvent une liberté créatrice propice à leur évolution; ces mêmes élèves, « les Fauves », exposent au Salon d’Automne pour lequel Carrière s’est tant battu et dont il devient le premier président. Affaibli par la maladie, il s’éteint à la Villa des Arts à Paris, le 27 mars 1906.